Le Papillon
Ce texte est le
début d’un de mes livres pour enfant que je suis en train
d’écrire. Dite-moi ce que vous en pensez, svp :)
Un papillon batifolait de fleur en fleur.
Heureux de vivre, il réchauffait ses ailes toutes neuves sous le
soleil du printemps. Comme c’était bon de s’étirer, de voler,
de respirer après ce long séjour dans un cocon exigu.
Épuisé et affamé après la longue lutte
pour sortir de son cocon, il se posa sur une fleur pour réfléchir
et manger un peu de ce nectar odoriférant. Perdu dans ses pensées,
il n’avait pas vu la chenille s’approcher. Quand elle lui adressa
la parole, elle le fit sursauter.
– Oh ! Comme tu es beau,
s’exclama-t-elle.
Papillon la regarda. Comme elle était
drôle avec tout ce duvet ébouriffé. Son rire mourut sur ses lèvres
car soudain, il se rappelait de tout. Il se rappelait qu’il n’y a
guère ~ peut-être il y a longtemps, il ne se souvenait plus ~ lui
aussi était une chenille toute ébouriffée.
Chenille le regardait toujours, elle
semblait ébahie par la beauté de ses ailes magnifiques.
– Comme tu es beau, répéta-t-elle.
Comme cela doit-être bon de voler au lieu de ramper sans arrêt.
Comme je t’envie. Mais moi, je suis condamnée à ramper
laborieusement jusqu’à la fin de mes jours. C’est sans espoirs !
Quelle vie !
Une larme coula sur sa joue et se perdit
bien vite dans la touffe de poils. Papillon la regarda, tout
attendri.
– Mais ne pleure pas, petite amie car
bientôt tu seras comme moi, un joli papillon.
– Moi, un papillon ? Mais voyons
donc, Papillon…tu divagues. Comment pourrais-je jamais voler ?
Tu as vu comment je suis attifée ? Tu as vu toutes ces pattes
que j’ai ? Encore heureux que je n’aie pas à me chausser.
Puis ce corps rondouillet entouré de poils hirsutes. Quoique je
fasse, je n’arrive pas à peigner correctement cette moumoute
ridicule. Non, je crois que tu es magnifique mais que côté
cervelet, tu n’es pas gâté. À moins… à moins que tu ne me
tires la pipe. Papillon rigola, il aimait bien Chenille.
– Allons, Chenille. Laisse-moi
t’expliquer ce dont je me rappelle. Tu veux que je te raconte mon
histoire, ma vie avant de devenir un papillon ?
Chenille hésita un moment. Devrait-elle
écouter Papillon ? Et si c’était un charlatan ? Les
Anciens chenilles font de longs discours où ils parlent d’une
autre race d’insectes qui racontent des histoires à dormir debout.
Mais bizarrement, il pensait souvent à ce que les Anciens disaient.
Cela le faisait rêver. Ils disaient que ces autres insectes
racontaient que les chenilles ne mouraient pas mais qu’elles
devenaient quelque chose d’autre, quelque chose de tellement beau
qu’aucun mot dans la langue chenille ne pouvait vraiment expliquer.
Il avait toujours rêvé de rencontrer un de ces étrangers. Est-ce
que Papillon saurait ? Peut-être pourrait-il le guider vers ces
étrangers ou… Oh ! Peut-être serait-il un de cette race ?
Il est tellement beau !
Dans sa famille, tout le monde le
ridiculisait, lui disait qu’il était un rêveur. Il ne pensait pas
tout à fait comme les autres chenilles ce qui faisait que souvent,
bien trop souvent, il était victime des brimades de ses compagnons
d’école. On le ridiculisait, le bousculait, le poussait… on se
foutait de sa gueule aussi et le traitait de nom pas très jolis. Il
était toujours triste et ne trouvait la paix dans son cœur que
lorsqu’il venait se promener et escalader les hampes des plus
hautes fleurs. De là-haut, il se sentait au sommet du monde et se
permettait de rêver des rêves que les chenilles n’avaient pas le
droit de rêver, si l’on en croyait les Anciens qui étaient de
vieilles chenilles aigries et rabougries, contrôleuses et
ronchonneuses…
Auteur : POM (Francis Damy)
Comment
taire ?
Un
papillon juste sous mon nez
Vacille
et vole en février
Sur
un étau il s’est posé
Et
l’impossible couple est né !
Est-ce
pour dire que rien ne dure
Le
fer est ouvert pour l’instant
Mais
se refermera sûrement !
Est-ce
que piéger est sa nature ?
Mais
vois-tu les ailes et le plomb ?
Vois-tu
l’acier, Le papillon ?
Acier
froid et papillon frêle
Proche
de moi, réchauffé d’elle !
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