mardi 25 novembre 2014

RESULTATS DU CONCOURS N° 1 !

Nous sommes le Mardi 25 Novembre 2014 et comme il se doit, voici les résultats des votes concernant notre premier concours. 

Inutile de vous préciser que chacun d'entre vous mérite de gagner et ce fut très difficile pour le Comité de Lecture de vous départager.

Les textes retenus paraîtront (avec le consentement de l'auteur) dans le 1er ou 2ème de nos recueils. Les gagnants peuvent dès à présent choisir un thème en nous envoyant une photo de leurs choix pour le prochain concours.
Adresse mail :
labelouette@laposte.net




Pour Amour, Repos, Tendresse le gagnant est :
- Charles Daney

 Ils sont tête bêche, couchés sur le dos tête, contre tête, la main gauche de l’homme dans les cheveux de la femme, la main gauche de la femme contre la joue de l’homme.

Le calme, la plage, la mer, les rochers qui la gardent, tout cet enfermement leur est complice. Leurs corps pourtant très proches paraissent lointains.

Ils sont silencieux mais restent à l’écoute l’un de l’autre, immobiles pour ne pas gâcher un bonheur qu’ils savourent les yeux fermés afin mieux le retenir sous leurs paupières closes.

Ce repos des corps est l’accord fusionnel des âmes.

La joue et les cheveux, ces soupçons de caresse, les bras et les mains, antennes de tendresse, tout concours à diffuser en eux un amour infini aux désirs apaisés.
Charles Daney
 



Pour Misère la gagnante est :
- Emeraude Dumont-Couturier


 Une jeune fille

S'est endormie

Sur le trottoir



Abandonnée

La rue

Est sa maison

Et le ciel

Est son toit



Pelotonnée

Sous une couverture

Masquant

Ses haillons

Et sa peur

        

Le brouillard rôde

Alentour



Elle se nomme « Misère »



Perdue

Sa famille

Ne la cherche plus

 

Qu'a-t-elle subi

Qu'a-t-elle fui

Pour devenir ainsi

La proie

Du froid

Et de la solitude ?



Elle dort

Sans rêver

Enfouie dans le néant



Et pourtant

Son visage

Baigné de lumière

Possède encore

La douceur de l'enfance  
 
Emeraude  Dumont-Couturier
 



Pour Jeune fille dans la barque le gagnant est :
- Paul Allegraud



LE MARIAGE

 Le domaine de Castel-bouzouk, au bord du lac de Gélifontaine, était vraiment magnifique. De plus, on avait eu un temps superbe, et même plutôt chaud, pour un début juin. Le repas avait tenu toutes les promesses de la carte, et les musiciens nous avaient enchantés, avec un répertoire varié et de qualité. Non, vraiment, ça avait été un putain de chouette mariage !

Enfin, pas pour tout le monde. Nadine, la cousine de la mariée, avait un peu abusé de la sangria. Je ne sais pas si c'était dû à la couleur de sa robe, proche de celle de la boisson, mais je ne l'ai jamais vue sans un verre à la main. Et je la regardais souvent, vu qu'elle était mignonne. Enfin, je me contentais de la reluquer en douce. Trop jeune pour moi ! Tu parles, une gamine, dix-huit ans, peut-être. C'est pour ça qu'elle n'a pas tenu la distance. À trois heures de l'après-midi, elle avait disparue. Je ne l'avais pas vue sortir. Et comme tout le monde était trop occupé à faire la fête, personne ne s'était aperçu de son absence.

Je l'ai retrouvé endormie sur une barque, une de celles qui avait amené les mariés et leurs proches au domaine. Elle était encore couverte de pétales de roses. C'était joli, cette image. Cette jeune fille légèrement vêtue, allongée inconsciente parmi les corolles délicates, les jambes un peu écartées, presque offerte…

J'aurai voulu la garder pour moi. Alors j'ai détaché la barque, et je l'ai un peu poussé, doucement. Je l'ai laissé partir au fil de l'eau, et je suis retourné à la noce.

Elle a dû avoir un drôle de réveil, Nadine. Mais moi, je garde cette vision, tout au fond de mon cœur, de la belle jeune fille couchée parmi les fleurs.
 Paul  Allegraud



Pour Paysage Zen la gagnante est :
- Amyah Labrèche


Bon bien j’ai essayé, vraiment tout essayé. Pendant des jours et des semaines je me suis triturée la muse au point qu’exaspérée, elle m’a claqué la porte au nez, la vilaine. Sans elle, j’ai commencé bien des pages mais sans en finir aucune. Le syndrome de la page blanche, abandonnée par ma muse, je panique.

Les idées ne viennent pas, les mots restent figés dans leurs tiroirs car ma muse refuse maintenant de les ouvrir… elle les a même enfermé à clef. Rien ne va et pourtant… je voulais tellement écrire pour ce concours. Ma muse me boude ! Qu’y a-t-il de plus dramatique pour un écrivain ? Une muse boudeuse et avec une attitude. Elle ne m’avait jamais fait ça auparavant pourtant. Peut-être qu’elle vieillit ? Aaahhh ! Quelle pensée horrible ! Que vas-je faire avec une vieille muse ? Une muse se transformant en vieille rombière ronchonneuse. Comment vais-je survivre à cela ? Pourrais-je en acheter une autre ? L’échanger peut-être ? Y a-t-il une garantie sur les muses passées date ? À investiguer !

J’ai essayé d’écrire sur la pauvreté et la misère… tellement de choses à dire sur ce sujet. J’ai vu tellement de misère. Mais tout se bouscule  dans ma tête et forme un bouchon à la pointe de ma plume. C’est pourtant un sujet qui me touche tant. Mais nenni, rien ne vient ! Des idées tout plein mais pas de mots qui restent pris quelque part, sans doute dans les tiroirs bien gardés par ma muse grincheuse.

Quand à l’amour/repos et tendresse, bien là… ça ne va pas non plus. L’amour et la tendresse ne font plus partie de ma vie depuis bien longtemps alors, comment en parler ? Je ne sais plus. Quand au repos, bien… lui aussi fuit mes nuits depuis belle lurette. Les murs de ma maisonnette ont maintenant l’habitude de me voir hanter leurs nuits.

La jeune fille dans la barque… pas certaine que cela m’inspire… j’ai le mal de mer et si ça bouge de trop… bon, je n’expliquerai pas les détails. Elle est bien jolie, cette jeune fille, dans sa petite robe rouge. Elle semble rêver tout en regardant les nuages passer. À quoi pense-t-elle ? J’aimerais bien savoir.

 

 Alors… que faire ? Je sais ! J’ai trouvé ! Je vais me réfugier dans la quatrième image… Je vais prendre cahier et crayons et un coussin dodu aussi et aller m’asseoir là, sur cette chaise, et admirer le calme de cette nature et respirer l’air pur. Zen… être zen… oui, c’est la solution ! Alors, de là, je pourrais écrire des histoires à nouveau. Ma muse semble contente. Elle a entrouvert la porte et semble de meilleure humeur. Oh ! Elle sourit ! J’ai retrouvé ma muse chérie. Alors, à bientôt mes amis.
 
Amyah Labrèche


4 commentaires:

  1. Merci! Merci! Je viens de voir mon courriel! Quel plaisir d'avoir gagné un des "prix"! Et félicitations aussi aux 3 autres gagnants/es :)

    À bientôt

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  2. Bravo aux gagnants du concours, j'ai beaucoup aimer les textes, merci pour ce partage.

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  3. Coucou ma Chantaloup
    Bravo aux gagnants méritants.
    Bisous
    Béa kimcat

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  4. Bravo aux lauréats! J'ai beaucoup aimé ces textes .
    Bises

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Merci pour vos commentaires. Ils sont encourageant et peuvent nous être très utiles.